samedi 3 mars 2012

Sexe, drogue... : Costa Crociere dément les accusations d'une ex-salariée

La compagnie Costa Crociere a démenti vendredi le témoignage d'une de ses ex-salariés, qui a décrit une atmosphère de débauche à, affirmant que cette personne avait dû dans le passé être «débarquée pour motifs disciplinaires». Le quotidien La Stampa a publié jeudi le témoignage qu'une infirmière, ex-employée de la compagnie, a livré aux enquêteurs sur le naufrage du Costa Concordia le 13 janvier. SUR LE MÊME SUJET Sexe, drogue, alcool : des ex-salariées accablent Costa Croisières Selon le quotidien, elle a affirmé que «la corruption, la drogue et la prostitution» régnaient à bord des navires de la compagnie Costa.
«Les officiers et l'équipage étaient très souvent saouls», affirme Mery G., qui a travaillé sur le Costa Concordia pendant deux mois en 2010 avant de démissionner, dans un témoignage publié par le quotidien mais qui n'a pu être confirmé de source indépendante. «On se demandait souvent pendant les fêtes qui sauverait le bateau s'il y avait une urgence», a-t-elle raconté, ajoutant avoir été victime de harcèlement sexuel de la part d'un membre d'équipage «complètement drogué».


Deux ex-employés de Costa Croisière ont livré des témoignages accablants sur la compagnie dans l'enquête sur le naufrage du Costa Concordia le 13 janvier. 

«J'ai vu de mes propres yeux des officiers prendre de la cocaïne» Un autre témoignage provient d'une ex-infirmière, Valentina B, qui a travaillé, également en 2010, sous les ordres du commandant Francesco Schettino, à bord d'un autre bateau, le Costa Atlantica. Selon elle, «la corruption, la drogue et la prostitution» régnaient à bord. «J'ai vu de mes propres yeux des officiers prendre de la cocaïne», assure-t-elle, dénonçant au passage «les conditions de l'équipage, réduit à l'esclavage par les commandants».

Dans un communiqué publié vendredi soir, Costa qualifie ces allégations de «privées de tout fondemen» et ajoute que l'infirmière «avait été débarquée pour motifs disciplinaires». La compagnie «rappelle avec une fermeté absolue qu'à bord des navires de sa flottes, il existe des mesures strictes de sécurité et de surveillance en ce qui concerne la possession et l'utilisation de drogue». Tout membre d'un équipage «qui possèderait ou ferait usage de stupéfiants ou de drogues serait soumis à des sanctions disciplinaires et serait débarqué (...) Des contrôles et actions  préventives sont menées à bord pour décourager de tels comportements», insiste la compagnie, selon laquelle le personnel de garde «doit s'abstenir de boire de l'alcool au moins quatre heures avant de prendre son tour».

Le commandant Schettino aurait déjà provoqué un incident en 2010

La Stampa relate une autre information, cette fois concernant directement le commandant du Costa Concordia.
Le commandant Schettino aurait déjà provoqué un incident en 2010 en entrant trop vite dans un port allemand, selon la Stampa, une accusation tempérée dans la soirée par la compagnie Costa crociere. Le capitaine Francesco Schettino «a manoeuvré à une vitesse de 7,7 à 7,9 noeuds en entrant dans le port de Warnemunde (nord), causant des dommages sur le navire de croisière Aida Blu», selon une lettre notifiée par son employeur après les faits et publiée par le quotidien La Stampa.

Dans la soirée, la compagnie Costa crociere a «précisé» que le capitaine n'avait pas «provoqué d'acciden».
A l'époque, la compagnie «l'avait invité à une plus grande attention et à mieux connaître les documents qui règlent la navigation dans le port en question», a précisé Costa dans un communiqué.

«Le commandant Schettino n'avait jamais eu d'accidents au cours  des six ans pendant lesquels il a été commandant de la Costa et n'a été soumis à aucune sanction disciplinaire au regard de la loi italienne et de la convention collective», ajoute la compagnie.

Francesco Schettino, en résidence surveillée, est poursuivi pour homicides multiples par imprudence, naufrage et abandon du navire. Au total , neuf employés de la compagnie Costa sont poursuivis dans cette affaire. Le naufrage du Costa Concordia sur l'île italienne du Giglio a fait 32 morts.

Des plaintes ont également fleuri de toute part auprès de la compagnie, filiale du géant américain Carnival. Rien qu'aux Etats-Unis, 39 passagers du paquebot ont déposé une plainte à Miami contre Carnival, réclamant plus de 520 millions de dollars de dommages et intérêts.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Delicious Facebook Digg Stumbleupon Favorites More